MARCHER EN MEDOC

La "Voie verte" du Baztan : groupe Carmen

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Où allons-nous cheminer en ce printemps 2007 ? Nous : Je pars avec François, mon accompagnateur fidèle et Marie Claire, une collègue de travail qui nous a suivis dans nos aventures. Je propose la Voie du Baztan. Accordé. Aussitôt, recherches sur le Net, cet outil qui s’avère indispensable, mais je me rends compte très vite que cette voie n’est pas surchargée de pèlerins et que donc, les renseignements sont de ce fait assez rares. Toutefois, je fais la connaissance de Luis Mari qui se révèle bien utile. Luis Mari appartient à l’association jacquaire d’Urdax et une grande partie de ses journées est consacrée à aider les pèlerins : chercher des gîtes et inciter les municipalités à prévoir des refuges. Ainsi, plusieurs albergues ont vu le jour ou sont en cours d’achèvement. Sans aucun doute, dans très peu de temps, la voie du Baztan sera entièrement équipée pour le bien être du pèlerin et ses 110 km seront un vrai plaisir.
La Voie du Baztan de Rando Editions et le livret édité par l’association d’Urdax nous servent de guides de marche.
En ce début mars, le printemps est arrivé sur la France ; il fait beau, il fait chaud et les tenues légères ont fait leur apparition. Facile de préparer le sac. Seulement voilà, la météo annonce de la pluie, de la neige, de la grêle pour la semaine du 20 mars. C’est juste lorsqu’on doit partir …

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Au jour dit, le mardi 20 mars, nous prenons le train pour Bayonne d’où nous commençons à marcher. Quelques gouttes de pluie accompagnent notre trajet mais ce n’est rien à côté de ce qu’a subie la ville basque : toute la matinée, bourrasques de vent, de pluie et de grêle se sont abattues sur la ville. Bon, ça commence bien. Pour le moment, il ne pleut pas alors que nous prenons notre repas à la cafeteria de la gare. Le trajet le long de la Nive s’effectue sous le soleil parfois caché par quelques nuages blancs. Rassurant. Quelques automobilistes s’arrêtent à notre hauteur ; l’un a parcouru le Camino Frances et connaît la voie du Baztan ; quant à l’autre, c’est son amie qui a marché sur cette voie verte que nous empruntons.
1ère étape à Ustaritz, à La Petite Auberge, tenue par un jeune couple bien sympa. Nous passons la nuit dans une chambre-studio comprenant lits, sanitaires, plaque chauffante, frigo, table, chaises … à prix correct. Cet endroit constitue une halte bien pratique pour qui fait le trajet en train dans la matinée. Pluie et grêle en soirée. Averses + vent en Gironde.



Mercredi 21 mars
François se trompe d’heure et nous réveille 1 h trop tôt. Bon, c’est le premier jour, on lui pardonne.
Dès la sortie d’Ustaritz, nous sommes dans un paysage typique de collines vertes à l’infini. Il fait très beau et nous ouvrons nos vêtements. Soleil + un peu de vent, juste ce qu’il faut pour nous rafraîchir. Partout dans les champs, des moutons et des vaches. L’immense golf d’Eparra nous amène à Souraïde où l’église offre un très bel intérieur caractéristique à galeries. Ça monte dur pour atteindre le col de Pinodieta qui pourtant ne culmine qu’à 161m. Au loin, sur notre droite, la Rhune et Atchouira sont recouvertes de neige fraîche. Le temps est toujours agréable.
Aïnhoa – l’église – le cimetière et ses stèles discoïdales – ses belles maisons anciennes dont l’une date de 1629. Les commerces sont fermés à cette époque et la ville est bien vide. Grosse averse de grêle mais nous sommes à l’abri pour notre repas de la mi-journée.
Dancharia : poste-frontière et les ventas. Nous en profitons pour faire des achats pour les repas suivants. Jusqu’à présent, nous étions sur des chemins goudronnés ou empierrés. Ici, nous prenons un sentier un peu boueux au départ qui nous conduit à Urdax où l’ancien monastère tenu par les prémontrés jusqu’en 1834 est en cours de restauration. Nous sommes les premiers de l’année 2007 à inscrire nos noms sur le registre des pèlerins. Le refuge est installé dans une aile du monastère et nous profitons à 3 d’une immense salle de 18m sur 5m avec tout le confort d’une cuisine aménagée et d’un dortoir de 20 lits. Chacun a sa douche. Le luxe. Visite des grottes pour terminer cette journée. Pluie et grêle que nous regardons tomber. Qu’est ce que nous sommes bien, seuls dans cette immense bâtisse ! La majesté des lieux ne nous trouble nullement.

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Jeudi 22 mars
Très vite, nous attaquons la montée vers le col d’Otxondo (610m). La neige tombée ces derniers jours couvre la campagne, les chemins sont boueux et les montées raides. Au col, nous avançons dans 8 à 10cm de neige. Le paysage est clair, calme, seulement troublé par le souffle de Marie Claire qui peine dans les montées. Descente rapide dans la végétation et les chemins détrempés. Notre bâton nous aide dans ces terrains glissants mais n’empêche pas quelques rencontres fortuites avec le sol. Cochons roses et noirs s’éparpillent à notre passage. Nous longeons la vallée du Baztan à flanc de collines. Pas très large et vallonnée, elle est bien verte en ce tout début de printemps.
Nous traversons quelques villages : Amaïur où se trouve une albergue et où le soleil fait son apparition ; Irrasun et l’ermitage de Santiago ; Ariskun avec son vieux pont à une seule arche sur la Bidasoa. Dans tous ces villages, de grosses maisons à façade blasonnée indiquant une certaine opulence. Les chemins sont longés de hautes pierres plates et sont souvent boueux (avec ce qui est tombé ces jours-ci !). Elbete : là aussi, une belle église restaurée et fermée comme la plupart.
Elizondo : capitale du Baztan et très belle ville. Les maisons tombent à pic sur la rivière. J’ai les pieds mâchés et Marie Claire est fatiguée de partout. François est toujours fringant comme un gardon.
Lekarroz : c’est ici que nous arrivons, passablement crottés par la boue des chemins. Nous sommes accueillis dans une auberge de jeunesse, toujours grâce à la protection de Luis Mari à la suite d’un accord passé pour l’accueil des pèlerins et nous en sommes les seuls occupants. Imaginez : 1 étage pour nous, 1 chambre de 6 lits, une douzaine de douches, autant de WC … 1 lave-linge, 1 sèche-linge … et … 1 cuisinière pour nous 3. Oui, oui, vous avez bien lu : 1 cuisinière pour nous 3 ! Luis Mari vient nous voir et nous organisons le logement pour les jours suivants.
Depuis ce soir, François et moi ne pouvons nous servir de nos téléphones mobiles. Seule Marie Claire, sur Orange comme nous, peut être en contact avec la France. Mystère, mystère de la téléphonie !

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Vendredi 23 mars
Aujourd’hui, il pleut. Les ponchos ne quitteront pas notre dos de la journée. Toujours des montées et de la bouillasse. Les villages traversés ont des maisons cossues, coquettes, fleuries et là aussi, des blasons ornent les façades. Le paysage est bouché mais on distingue tout de même les collines enneigées. Partout des moutons dans les champs.
Berroeta : c’est là qu’une albergue est en cours de finition, au-dessus du fronton. Les ouvriers sont très surpris de notre arrivée et le chef n’est pas très souriant. Quelques explications dans la langue de Cervantes et le sourire apparaît. Nous prenons notre repas sur la table, à côté de tout leur matériel.
Ziga : village en contre-haut, splendide au-dessus des prairies.
A partir d’ici, nous commençons à monter vers le col de Velate par un joli chemin pas trop humide.
Almandoz : arrêt pour la nuit à l’hôtel Beola où nous sommes attendus. Hôtel chic. Avec nos ponchos dégoulinants et nos souliers crottés, cela fait mauvais effet sur un beau parquet ciré. Salons cossus, billard, baignoire, serviettes moëlleuses, repas au coin de la cheminée … cela réconforte un pèlerin mouillé. Nos téléphones sont toujours inopérationnels.

Samedi 24 mars
Il pleut toujours lors de notre départ mais très vite le temps s’éclaircit et nos ponchos sont rangés. On monte vers Velate. Ça grimpe bien. Le paysage est uniformément blanc et nous sommes dans la neige vierge. Personne n’est venu se perdre ces jours-ci dans ces beaux paysages, seulement 3 pauvres bordelais. Nous croisons la route à la venta San Blas. Nous avons décidé, nous les filles, de continuer par la route car à marcher dans toute cette neige, à la nuit, nous étions encore dans la montagne. François, courageux et téméraire, continue par le sentier. Tout seul dans ce grand désert blanc, il suit le balisage – très bien fait – et peine dans toute cette neige qui lui arrive au genou (moi, j’en aurais eu jusqu’aux cuisses !). Regroupement à la venta de Ulzama.
Il n’est pas prudent de continuer de la sorte et nous décidons de poursuivre tous les 3 par la route. Marcher ainsi avec les véhicules qui passent si près de nous n’a rien de rassurant ni de très bucolique. Nous sommes en file indienne et nous ne pouvons même pas discuter. Mais nous nous réservons (sans le savoir) pour la soirée.
Olagüe : nous passons la nuit dans une salle paroissiale prêtée par la municipalité. La señora Araceli qui nous attendait vient nous allumer le feu dans un grand poële bricolé. Ce soir, nous sommes (presque) au paradis. Une très grande maison, une importante salle avec tables et chaises, un poële et du bois à volonté, des lits que nous installons tout près du chauffage, des sanitaires : voilà notre univers. Nous n’avons pas d’eau chaude et la toilette sera rapide. Les gamins du village viennent nous voir. Oh ! Notre repas n’a rien d’exceptionnel ; pain, pâté, chorizo, fromage … mais ce soir, en plus, dopage pour tous les 3 : un petit rosé agrémente nos discussions autour du poële. Je crois même que l’on n’a pas bu beaucoup d’eau … Ce soir, Marie Claire ne peut communiquer que par SMS. Nous, toujours rien.
Les cloches de l’église toute proche sonnent toutes les ½ heures ; on se lève pour alimenter le feu. Résultat : on a très mal dormi.

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Dimanche 25 mars
Nous quittons notre havre de paix pour repartir sur les chemins. Tout d’abord, une petite route goudronnée vers Leaskue puis une piste cimentée jusqu’à Etulain et un chemin boueux tellement inondé qu’il nous aurait fallu des palmes. Pour ne pas rebrousser chemin, nous franchissons une haie de ronces et atterrissons dans un champ bien humide lui aussi. Le guide mentionnait aussi un autre trajet par la route … Aujourd’hui, mon sac est bien lourd et je suis à la traîne … Encore quelques kilomètres par la route. A Sorauren, une très belle piste piétonnière passant à travers champs et le long de l’Ulzama nous conduit de village en village - Arre – Burlada – jusqu’à Pampelune. Tous les refuges sont fermés et nous décidons de prendre le bus pour la France.
Notre Chemin s’arrête bientôt mais n’allez pas imaginer que toutes ces anecdotes nous ont fait oublier que nous sommes sur une voie jacquaire. Cette voie très ancienne est tombée quelque peu en désuétude, laissant la part belle à celle qui passe par le col de Roncevaux. Mais nombreux étaient les pèlerins qui choisissaient cet itinéraire tout d’abord utilisé pour des échanges commerciaux avec l’Espagne. De très nombreux documents attestent de ce flux de pèlerins à travers les âges et des bâtiments tels que monastères (Urdax, Santa Maria de Velate caché sous la neige lors de notre passage), ermitages, auberges et établissements religieux dédiés à St Jacques sont encore présents. L’affluence renaît sur ce chemin. Très bien balisé, hébergements de plus en plus adaptés, tout est fait pour que le pèlerin refasse connaissance avec ce coin des Pyrénées. Mais lorsque vous irez, choisissez une période moins humide (entre mai et octobre plutôt) et vos pieds fouleront l’antique chaussée romaine qui passe par Velate. Vous pourrez profiter de toutes ces forêts de chênes, ormes, érables, hêtres, des multiples ruisseaux, des villages accueillants, des innombrables près remplis de vaches et de moutons, des sentiers secs.
Parler espagnol permet d’agrémenter certaines situations, ce qui n’est pas négligeable.
Depuis notre retour, je suis en contact avec plusieurs personnes partant prochainement sur la voie du Baztan. Faîtes comme eux, laissez- vous séduire par ce Chemin. Quant à nous, peut-être le referons-nous un autre jour, par temps sec ?
Buen Camino a todos.
Carmen

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Sur la voie d'Arles : groupe de Pâques

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Samedi 15 avril 2006: sous un soleil éclatant, nous traversons Arles dans une ambiance de joie. C’est la féria Après une visite rapide de l’église Sainte-Trophine, nous gagnons notre hôtel, situé - ô ironie - à l’inverse de la destination du lendemain...
Dimanche de Pâques : c’est de bonne heure que nous partons vers Saint-Gilles, première étape, la plus longue aussi (31 km). Après une heure de marche, nous trouvons enfin le Carmel dans lequel a lieu la messe. Ce Carmel est dédié à Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronne des Missions, comment pouvait- il en être autrement pour notre groupe de Pâques le bien-nommé ? Nous repartons sous les encouragements des passants. Nous marchons entre marécages et prairies et arrivons enfin au gîte municipal. Ouf.
Lundi 17 avril : Saint-Gilles - Gallargues-le-Montueux.
Après une bonne nuit de récupération, nous repartons pour une étape de 27 km. Paysage plus agricole cette fois ! Après 4 heures de marche, nous arrivons à Vauvert, la faim au ventre. Un restaurant est à proximité. Nous ne résistons pas à la tentation. Nous évoquons les difficultés du parcours ; à ce moment, un couple à une table voisine, se propose gentiment de conduire les deux vétérans à Gallargues. Quand nous nous rendons à la mairie, pour rentrer au local municipal, celui-ci est fermé, le responsable étant en vacances...! Sur les conseils du barman, nous cherchons alors des chambres d’hôtes (qui se révèlent somptueuses !), toujours véhiculés par le couple dont la serviabilité nous touche énormément.
Mardi 18 avril : Gallargues-le-Montueux - Vendargues.
La bonne nuit que nous passons et le copieux petit-déjeuner que nous dévorons nous ont préparés à notre étape de 25 km. Sur les conseils de Jean-Claude, dont c’est la grande spécialité, nous décidons de couper et de franchir la rivière à gué ! L’eau n’arrive qu’à mi-cuisse de Christine, la plus petite. Un peu d’appréhension pour ce franchissement mais la mission est finalement accomplie ! Nous sommes fous de joie ! Nous rejoignons le pont romain, prenons une photo, longeons l’autoroute ensuite pendant 3 heures.
Après un épisode "stop" où le charme féminin de Christine fait merveille, nous nous retrouvons finalement tous au restaurant "Les Châtaigners". Dans une salle remplie essentiellement de chauffeurs routiers, Christine fait encore impression ! Mais cette fois-ci, elle-même semble impressionnée.
Mercredi 19 avril : Vendargues - Montpellier (12km).
Une étape de transition qui permettra au groupe de récupérer pleinement. Paysage sec et rocailleux. Premiers lotissements ensuite. Bruits de la circulation, enfin, qui nous surprennent...
Nous nous rendons à l’accueil Saint-Roch, dans le secteur du centre ville. La configuration du gîte semble très mal agencée. Toutes les chambres sont le lieu de passage pour se rendre soit à la cuisine, soit aux toilettes, soit à la salle d’eau ! Nous occupons une chambre très disparate, mais qu’est-ce que cela pour un pèlerin ? Simples détails.
Détente, puis découverte de la ville et enfin un bon petit repas dans un restaurant ! Nous sommes à deux jours du retour, cela se fête !
Nuit agréable malgré la chute de Jean-Claude qui fut projeté au sol à proximité de Christine.
Jeudi 20 avril Montpellier - Aniane (29 km).
Comme cela est recommandé dans le guide, la traversée de Montpellier n’étant pas balisée et des travaux en cours, nous nous dirigeons vers la station de bus, gagnant encore quelques kilomètres. Paysage aride, sol caillouteux : nous parvenons enfin à Aniane où nous logeons à l’hôtellerie Saint-Benoît. Objectif loin d’être atteint.
Vendredi 21 avril Aniane-retour sur Bordeaux.
Quelle joie au terme de ce premier épisode ! C’est par la rue principale que nous découvrons Saint-Guilhem, rue jalonnée de maisons aux façades médiévales. Nous poursuivons jusqu’à la communauté des Soeurs du Carmel Saint-Joseph pour un petit accueil spirituel, où nous prenons rendez-vous pour le 2ème épisode, lors des vacances de la Toussaint.
Dans trente minutes, nous prenons le bus, puis le train jusqu’à Bordeaux où nous arriverons à 21h, comblés de merveilleux moments.

Pâques 2007.Comme prévu, le “Groupe de Pâques “(cinq personnes actuellement, Bernard, Christine, Jacques, Jean-Claude et Pierre), a accompli son deuxième tronçon de Saint-Guilhem-le-Désert à La Salvetat-sur-Agout. Au terme d’un paisible déplacement avec deux véhicules.., dont l’un est resté sur l’aire de parking de ce terminus pour le retour.
Il fait nuit lorsque nous arrivons à Saint-Guilhem, et la rue principale étroite et ombreuse de jour, revêt le soir un aspect plus mystérieux, voire insolite, rendant ce village encore plus attachant. Le rendez- vous a bien lieu au Carmel Saint-Joseph, où nous devons loger. À notre surprise, l’accueil est réservé, sinon froid ; d’autant qu’une série de malentendus vient s’ajouter à la situation. Détour extérieur pour atteindre le dortoir, bien mal éclairé, difficulté pour trouver la porte d’entrée finement intégrée dans une large porte coulissante. Bref, des contretemps pour tester l’esprit pèlerin ! "L’habit ne fait pas la soeur “...
Nous nous préparons pour la première étape du lendemain : Saint-Jean-de-la-Braquière. Certes le groupe est endurci, a une expérience de la marche, mais il sait aussi que chaque départ est un nouveau défi. Nous nous en apercevrons au fil des jours, sachant que la topographie des lieux nous fait redouter à l’avance les peines à venir.
Nous atteindrons successivement Lodève, Joncels (accueil bienveillant et prestations de qualité), Saint-Gervais-sur-Mare, Murat-sur-Verre et enfin La Salvetat-sur-Agout, après avoir franchi dix cols (!) de 409 à 1081m et une distance de 140 km environ.
Inutile de souligner que le parcours s’est avéré très pénible, difficile. Et il faut bien l’avouer, par moment, l’allure était véritablement chaloupée, tellement nous avons dû marcher d’arrache-pied ; à tel point que Pierre a vu sa chaussure droite de vétéran rendre la semelle (elle était parait-il amortie. Mais hélas n’amortissait plus !...) incident cocasse vite réparé par un bandage solide, habile et approprié du service d’assistance compétent ! ... Ainsi a-t-il pu continuer à cheminer à pas comptés.
En effet, malgré un chemin souvent malaisé, de forts pourcentages des déclivités, des dénivelés importants des distances, les efforts furent payants. Nous fûmes gratifiés de parcours spectaculaires, tant pour les paysages variés et colorés, que par la traversée de magnifiques forêts de châtaigniers baignées de clairs-obscurs brumeux, et plus avant, de forêts de sapins, nous rappelant que nous abordions le versant atlantique. Soulignons aussi, les superbes monuments architecturaux locaux. Un ravissement pour les yeux, un bienfait pour le moral.
Au final, l’équipe bien soudée se congratule, heureuse d’avoir pu, une fois encore, honorer la session envisagée. Échange, partage, soutien, l’ambiance est joviale, simple et de franche amitié. Elle se donne rendez-vous pour les vacances de Pâques en 2007.
Ainsi, au fil des ans et avec l’espoir. l’humilité et la confiance qu’il convient d’avoir dans ce projet, comme cela fut annoncé par Pierre Baxerres lors de l’assemblée générale du 20 janvier 2007, le rameau pascal pourrait s’insérer ”sobre et camino francès“ à la racine et autres branches de l’arbre rentrant sur Soulac.
Ultreia ! Vive l’Appel du Chemin. Pierre G.

Copyright "Appel-du-chemin" 2007